dimanche 7 avril 2013

"Je crois en Jésus Christ, qui a souffert sous Ponce Pilate."


CONSTITUTION DOGMATIQUE "LUMEN GENTIUM"

Les prêtres dans leur relation au Christ, aux évêques, au presbyterium et au peuple chrétien
28. Le Christ, que le Père a sanctifié et envoyé dans le monde (cf. Jn 10, 36), a rendu participants de sa consécration et de sa mission les Apôtres et, par eux, les évêques, leurs successeurs (62); ceux-ci à leur tour ont légitimement transmis dans l'Église, selon divers degrés et à des sujets différents, la charge pastorale qui leur incombait. Ainsi le ministère ecclésiastique institué par Dieu est-il exercé, en divers ordres, par ceux qui déjà dans l'antiquité sont appelés Évêques, Prêtres, Diacres (63). Les prêtres, bien qu'ils ne possèdent pas la plénitude du sacerdoce et dépendent des évêques dans l'exercice de leur pouvoir, leur sont toutefois unis dans la dignité sacerdotale (64); en vertu du sacrement de l'Ordre (65), ils sont, à l'image du Christ, Grand Prêtre éternel (cf. Hébr. 5, 1-10; 7, 24; 9, 11-28), consacrés pour prêcher l'Evangile, paître les fidèles célébrer le culte divin, comme vrais prêtres du Nouveau Testament (66). Partageant, selon le degré de leur ministère, la mission de l'unique Médiateur Jésus-Christ (I Tim. 2, 5), ils annoncent à tous la divine parole. Mais c'est avant tout lors de la synaxe eucharistique qu'ils exercent leur fonction sacrée; là, tenant la place du Christ in persona Christi agentes (67) et proclamant son mystère, ils joignent les prières des fidèles au sacrifice de leur Chef et, dans le sacrifice de la messe, ils rendent présent à nouveau et appliquent (68) jusqu'à la venue du Sauveur (cf. I Cor. 11, 26) l'unique sacrifice du Nouveau Testament, celui du Christ, qui s'est offert une fois pour toutes au Père comme victime immaculée (cf. Hébr. 9, 11-28). Ils exercent en outre le ministère de la réconciliation et du réconfort auprès des fidèles repentants ou malades et portent à Dieu le Père les besoins et les prières des fidèles (cf. Hébr. 5, 1-3). Remplissant selon leur degré l'office du Christ, Pasteur et Chef (69), ils rassemblent la famille de Dieu en une fraternité tendant vers un seul but (70); et, par le Christ, dans l'Esprit, ils la conduisent au Père, qu'au milieu de leur troupeau ils adorent en esprit et vérité (cf. Jn 4, 24). Ils s'adonnent enfin à la prédication et à l'enseignement (cf. I Tim. 5, 17), croyant ce qu'ils ont lu et médité dans la loi du Seigneur, enseignant ce qu'ils ont cru, vivant ce qu'ils ont enseigné (71).
Les prêtres, collaborateurs vigilants de l'épiscopat (72), établis pour l'aider et lui servir d'organe, appelés à servir le Peuple de Dieu, forment avec leur évêque un unique corps sacerdotal (73) (presbyterium) réparti, bien sûr, dans diverses tâches. Dans chacune des communautés locales de fidèles ils rendent pour ainsi dire présent, par leur fidèle et généreuse collaboration, l'évêque dont ils assument, chacun pour sa part, les devoirs et les préoccupations en en faisant l'objet de leur constante sollicitude. Sous l'autorité de l'évêque, ils sanctifient et gouvernent cette portion du troupeau qui leur est confiée; là où ils se trouvent, ils rendent visible l'Eglise universelle et contribuent à l'édification de tout le Corps mystique du Christ (cf. Eph. 4, 12). Toujours attentifs au bien des fils de Dieu, ils essaieront d'orienter leur activité apostolique en fonction d'une pastorale d'ensemble, au niveau du diocèse et même de toute l'Eglise. Et en raison de cette participation dans le sacerdoce et dans le travail apostolique, que les prêtres reconnaissent dans l'évêque leur père et lui obéissent avec respect. L'évêque, pour sa part, doit considérer les prêtres, ses collaborateurs, comme des fils et des amis, à l'instar du Christ qui appelle ses disciples non des serviteurs, mais des amis (cf. Jn 15, 15). Ainsi, en raison de leur ordre et de leur ministère, tous les prêtres, tant diocésains que religieux, sont associés au corps épiscopal et, selon leur vocation et la grâce qui leur est donnée, ils servent au bien de toute l'Eglise.
En vertu de l'ordination sacrée qui leur est commune ainsi que par leur mission, tous les prêtres sont liés entre eux par une grande fraternité, qui doit se manifester spontanément dans l'entraide spirituelle et matérielle, pastorale et personnelle, au cours des réunions et dans la communion de vie, de travail et de charité.
Qu'ils prennent soin, comme des pères dans le Christ, des fidèles qu'ils ont spirituellement engendrés par le baptême et l'enseignement chrétien (cf. I Cor. 4, 15; I Petr. 1, 23). Se faisant les modèles du troupeau (I Petr. 5, 3) qu'ils dirigent et servent leur communauté locale en sorte que celle-ci puisse être dignement appelée du nom dont s'honore l'unique Peuple de Dieu tout entier, c'est-à-dire Eglise de Dieu (cf. I Cor. I, 2; II Cor. 1, 1; et passim). Et ils se rappelleront que, dans leur conduite et leurs occupations quotidiennes, ils doivent présenter aux fidèles comme aux infidèles, aux catholiques et aux non catholiques, les traits d'un ministère vraiment sacerdotal et pastoral, rendre à tous le témoignage de la vérité et de la vie et, comme de bons pasteurs, rechercher aussi ceux (cf. Lc 15, 4-7) qui, baptisés dans l'Eglise catholique, ont abandonné la pratique des sacrements ou même la foi.
De nos jours, l'humanité tend de plus en plus à s'unifier à la fois sur les plans civil, économique et social; il est donc d'autant plus nécessaire que les prêtres, mettant en commun leur zèle et leur travail sous l'égide des évêques et du souverain Pontife, suppriment toute cause de discorde afin que le genre humain tout entier accède à l'unité de la famille de Dieu.

من الدستور العقائدي في الكنيسة
الكهنة والشمامسة
Eglise en Martinique

Les diacres
29. Au degré suivant de la hiérarchie se trouvent les diacres qui reçoivent l'imposition des mains "non en vue du sacerdoce, mais du ministère" (74). En effet, soutenus par la grâce sacramentelle, de concert avec l'évêque et son presbyterium, ils servent le Peuple de Dieu dans l'office liturgique, le ministère de la prédication, les secours de la charité. Il revient au diacre, après détermination de l'autorité compétente, d'administrer solennellement Le baptême, de conserver et de distribuer l'Eucharistie, d'assister à un mariage et de le bénir au nom de l'Eglise, de porter le Viatique aux moribonds, de lire la sainte Ecriture aux fidèles, d'instruire et d'exhorter le peuple, de présider le culte et la prière des fidèles, d'administrer les sacramentaux, d'accomplir les rites des funérailles et de la sépulture. Voués aux oeuvres de charité et d'assistance, les diacres se rappelleront l'avertissement de saint Polycarpe: "Miséricordieux, empressés, marchant dans la vérité du Seigneur, qui s'est fait le serviteur de tous" (75).
Aujourd'hui, cependant, ces offices extrêmement nécessaires à la vie de l'Eglise, peuvent difficilement s'exercer dans la discipline de l'Eglise latine telle qu'elle existe en de nombreuses régions; le diaconat pourra donc à l'avenir être rétabli comme degré distinct et permanent de la hiérarchie. Il appartient aux diverses conférences territoriales d'évêques ayant compétence en la matière de décider, en accord avec le souverain Pontife, s'il est ou non opportun pour le bien des âmes d'instituer un tel diaconat, et en quel endroit la chose peut se faire. Avec le consentement du Pontife romain, ce diaconat pourra être conféré à des hommes d'âge mûr, même s'ils vivent dans le mariage, et aussi à des jeunes hommes jugés aptes à cette fonction, la loi du célibat demeurant pour eux en vigueur.

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